Etudes sur la santé : la mobilité médicale des patients absente des baromètres

La santé est la priorité des français comme pour 75% des européens, ce que confirme le baromètre CSA Santé Europe.
L’étude de 2013 montre que le renoncement aux soins est une réalité qui touche près de 20% de la population européenne. Principaux concernés : les soins courants, les soins lourds ou traitements coûteux, les achats de médicaments, le dentaire et l’optique.
Il existe en Europe de nombreuses difficultés d’accès aux soins et divers besoins d’ordre médical ou chirurgical sont insatisfaits. Cette situation n’est pas l’apanage des pays européens et la mobilité médicale au niveau mondial souligne une tendance lourde.
Des solutions sont souvent évoquées, telles la prévention, le financement, l’E-santé ou l’optimisation des parcours de soins, mais peu d’étude sérieuse au niveau européen aborde la possibilités de soins à l’étranger comme réelle solution au renoncement des soins.
Les études nationales émanant de l’IFOP ou IPSOS en France, ou de CSA Europe Assistance en Europe éludent totalement la question : «Seriez-vous prêt à suivre un traitement dans un autre pays si vous ne pouvez y avoir accès dans votre pays ?».
A l’heure des soins transfrontaliers (une Directive sur les soins dans l’union Européenne est entrée en vigueur en 2013 dans les droits nationaux), ce droit méconnu dont bénéficient pourtant tous les européens me semble être une question sérieuse qui mérite d’être posée.
Qui se lancera le premier et explorera sérieusement cette piste susceptible de résoudre le problème de l’accès aux soins et du renoncement, que ce soit pour raison financière ou par l’absence des infrastructures nécessaires?
Le problème est certes complexe (voir article), mais mérite qu’on s’y intéresse d’avantage.