Mobilité médicale

La croissance annuelle mondiale à deux chiffres de la mobilité médicale fait de ce marché l’un des plus dynamiques au monde (sources KPMG, Deloitte).

La migration internationale pour des soins est un phénomène mondial dont l’essentiel se déroule vers certains pays (Mexique, Inde, Thailande, Hongrie par exemple)  mais dont l’attractivité amène de plus en plus de nations à se positionner comme “centre de santé régional”.

La santé n’est plus nationale, elle est régionale dans le sens d’un espace ou d’une zone déterminée : au sein de l’Union européenne, la mise en place d’un cadre structurel pour les déplacements interzone permettent aux établissements de soins de se positionner sur le secteur des soins transfrontaliers. La Directive 2011/24/UE sur les soins transfrontaliers délimite les modalités du “tourisme médical” et propose un cadre de référence. En effet, la mobilité médicale des patient revêt plusieurs aspects qu’il convient de comprendre et d’analyser pour en tirer des enseignements.

Où en est la France dans ce remodelage? Que font les établissements de soins français pour attirer des patients qui ne demandent qu’à venir? Comment procéder?

Pays émergents et pays développés : la redistribution

Bien qu’elle soit principalement le fait de pays industrialisés vers des pays émergents ou en développement, le phénomène s’étend aujourd’hui également aux pays les plus développés : les flux de patients augmentent et placent des pays comme la France en très bonne position pour l’avenir.

Si la France est reconnu pour son excellent système et jouit d’une formidable image de sécurité et d’excellente, il pèche néanmoins par son manque de structuration en ce domaine. Le retard vis-à-vis de l’Allemagne ou de la Suisse par exemple est notable.

Si certains pays misent sur le potentiel de leurs infrastructures et lancent des politiques volontaristes dans ce domaine (Suisse, Turquie, Inde, Pologne), d’autres se lancent dans la (re)conquête de la patientèle étrangère : c’est le cas de la France notamment qui peut tirer profit de cette manne à sa portée.

Les leviers sanitaires générés par une démarche structurée et dédiée agit en terme de qualité de soins, de rationalisation des procédures, est donc dans l’intérêt du patient national qui bénéficie directement des innovations mises en place dans l’établissement de soins : l’évolution des structures sanitaires vers plus de performance économique est une chance de réunir qualité et maîtrise des dépenses.

Et la France dans tout cela?